Guillaume Tell est un opéra en quatre actes de Gioachino Rossini sur un livre d’Étienne de Jouy et d’Hippolyte-Louis-Florent Bis d’après le drame de Schiller. Dernier opéra de Rossini, il est créé à l’Opéra de Paris en 1829. Il est écrit en français et non en italien, comme la plupart des opéras de Rossini.
Guillaume Tell est l’une des œuvres majeures du compositeur. C’est un opéra particulièrement puissant et ambitieux, avec un caractère politique important. Il raconte l’histoire du célèbre tireur d’arbalète qui a mené la révolte des cantons suisses contre l’armée d’occupation autrichienne au XIVe siècle. L’Orchestre symphonique de Québec interprète ici la fin de l’ouverture de cet opéra, qui décrit la victoire des paysans suisses sur les soldats autrichiens. Il s’agit d’un extrait vif, dynamique et joyeux, où les cuivres et les instruments à percussion sont bien présents. Plusieurs passages de l’ouverture requièrent une grande rigueur technique et vélocité de la part des instrumentistes.
Gioachino Rossini est un compositeur italien de l’époque romantique, né à Pesaro en 1792 et décédé en 1868 à Paris. On le connaît surtout grâce à ses opéras : il en compose 39, et ce, en moins de 20 ans! Il compose également des mélodies, des hymnes, de la musique sacrée et de la musique instrumentale.
Guillaume Tell, La Pie voleuse et Le Barbier de Séville font partie des œuvres les plus célèbres de Rossini. Les belles mélodies qu’il écrit sont particulièrement accrocheuses et plusieurs d’entre elles font désormais partie de la culture populaire. Par exemple, on peut entendre l’ouverture de Guillaume Tell dans les dessins animés de Mickey Mouse et l’ouverture du Barbier de Séville dans Bugs Bunny.
Rossini est reconnu comme étant un grand gourmet, et sûrement assez gourmand aussi. Il s’inspire des délicieux mets qu’il déguste pour choisir le titre de certaines de ses compositions, telles que « Boléro tartare », « Hachis romantique » ou encore « Ouf! Les petits pois ». À l’inverse, Rossini donne son nom au « Tournedos Rossini » et nomme certains mets en s’inspirant de ses opéras, comme les « bouchées de la Pie Voleuse » et la « tarte Guillaume Tell ».
Enfin, il semble que ce compositeur soit un peu paresseux et aime beaucoup composer dans son lit. On raconte qu’un jour, il échappa par terre une partition tout juste écrite et il préféra réécrire la page plutôt que de se pencher pour l’atteindre sous le lit !